Nous avons analysé le comportement de plus de 200 collectifs composés de 2 à 8 personnes. Pendant 15 minutes, ces collectifs étaient mis sous pression avec des tâches à réaliser dans un environnement inconnu. Qu’avons-nous observé lorsque ces collectifs étaient immergés deux fois de suite, sans temps de réflexion entre les deux immersions, dans le même environnement ?
Des équipes qui font deux fois de suite la même immersion, améliorent la deuxième fois leur performance de 4% mais diminuent leur bienveillance de plus de 6,5%.
Tableau 1 : effet de la répétition sur la performance et la robustesse

Effet de la répétition cumulée avec des temps de recul
Pour des équipes qui ont le temps de se préparer avant la première immersion et qui répètent la même activité 3 heures plus tard, la performance s’améliore de plus de 10% et la bienveillance diminue de plus de 10%. Pour des équipes qui font deux fois de suite la même activité sans pause, l’amélioration de la performance n’était que de 4% quand la bienveillance diminuait de plus de 5%.
Tableau 4: effets cumulés temps de pause et mise en contexte

Les temps de réflexion et d’échanges semblent donc permettre une meilleure performance mais au détriment de la bienveillance. Ce résultat devra être confirmé grâce à l’analyse d’autres équipes. Il est néanmoins aligné avec les recherches d’Olivier Hamant qui montre qu’optimiser fragilise ; en effet canalisant les énergies, il y a moins d’attention aux autres et à soi-même. Le travail de recherche devrait permettre de mieux en expliquer les phénomènes sous-jacents.
